8 Franz. SS-Freiwilligen Sturmbrigade

INTRODUCTION

"Quant aux hommes de la Sturmbrigade, ils tenaient à marquer qu'ils étaient d'une espèce différente, bien entendu supérieure, celle des "vrais" SS, des nationaux-socialistes intégraux" SS-Brigadeführer Krukenberg.

Sennheim

Beneschau

Sanok

Qu'est qu'une Sturmbrigade ?

La traduction française est brigade d'assaut. Une Sturmbrigade est une unité typique à la Waffen SS. 

Par définition, une brigade est la plus petite des grandes unités, c'est à dire de la réunion de formations de différentes armes et services en une une unité combattante. Une petite division, en quelque sorte. Toutefois, ce type d'unité est exceptionnel tant dans la Wehrmacht que dans la Waffen SS. Dans cette dernière, il n'existe donc pas d'organisation-type. En plus, cette organisation varie avec le temps et s'avère provisoire, ces brigades étant généralement appelées à devenir divisions.
Les brigades sont majoritairement des formations de volontaires étrangers. En général, elles alignent 2 régiments d'infanterie, chacun à 2 Bataillons en fin de guerre, un bataillon est composé de 4 compagnies. Une compagnie de fin de guerre étant généralement constituée de 150 à 200 hommes chacune, en théorie. Outre l'artillerie, etc. Une brigade d'assaut est par contre l'équivalent d'un régiment renforcé. L'effectif théorique d'une compagnie est également fort variable.

Les classes à Sennheim

 

L'ex-camp de Cernay est toujours en place

 

Les premiers éléments français à s'engager dans la Waffen SS sont issus de la NSKK et ce quelques mois avant la sortie du décret officiel. Ils ne sont qu'une trentaine mais ils sont bientôt rejoins par les "légalistes" ceux ayant préféré l'aval des autorités françaises.

André Bayle : "En mars 1943, après avoir vu passer un camion transportant des jeunes Français partant travailler en Allemagne, je me décide enfin à franchir le pas et me présente au bureau de placement allemand où je manifeste le désir de servir sous l'uniforme. On m'oriente vers un français, le commandant de Saint Martin, qui commande les "SK de la Todt". Refusant de servir dans les SK, je souscris alors un engagement provisoire dans les Waffen SS, dans l'attente du décret officiel qui ne paraîtra que le 22 juillet 1943."

A la fin du mois de septembre 1943, huit cent Français sont présents à Sennheim puis un millier dès le mois d'octobre. Nous sommes loin de la division prévue soit 20.000 hommes. Le 16 septembre 1943 sur ordre d'Adolf Hitler, le SS-FHA pour SS Fuhrungs-Hauptamt ramène la formation française à l'état de régiment SS, le Franzosisches SS-Freiwilligen Grenadier Regiment.

Quelques volontaires, peu nombreux, vont craquer devant les difficultés et rentrer en France pour devenir recruteur ou travailler pour le compte du SD, le Sicherheitsdienst. Certaines crapules aux casiers judiciaires chargés n'échappent pas aussi à l'épuration des rangs.

L'entraînement sportif est particulièrement relevé mais déjà les meilleurs éléments se distinguent. Les Français sont accueillis avec un certain étonnement voir même avec un peu de méfiance. Après trois mois de formation les grades sont distribués le 20 décembre 1943. Le 6 janvier 1944, neuf cent permissionnaires en uniforme repartent de la Gare de l'Est après leur permission, Ils ne le savent pas mais ce sera la dernière en France. Une vingtaine sont déclarés manquant.

Les futurs élèves sous-officiers partent pour Posen-Treskau

André Bayle : " les amusements de Sennheim nous apparaîtront comme ceux d'un jardin d'enfants, comparés à l'instruction ici...Mais c'est pour notre plus grand bien. Nos aînés de l'armée française avaient été lamentablement vaincus en quelques semaines. Nous voulions égaler leurs vainqueurs..." .

Les futurs officiers, beaucoup sont issus de la Milice, partent pour Bad-Tölz, la célèbre école des cadres de la Waffen SS. L'entraînement y est encore plus sévère, le SS-Rottenführer Henri Samson : " Cela a été plus que dur : féroce", attaque de chars, dont certains finissent écrasés sous les chenilles, entraînement à balles réelles, pratique de sport intensif et un parcours du combattant pratiquement inimaginable à notre époque.

Léon Gaultier : " février abattait sur Tölz un froid qui perçait nos vêtures. Au pas de tir, les armes, nos doigts ne les tenaient plus et l'acier glacial brûlait nos mains. Les cibles n'étaient pas atteintes. L'indignation des instructeurs déferlait en tonitruantes admonestations."

Enfin le régiment se transforme en Sturmbrigade et part de Mulhouse à Praha en train.

SS-Truppenübungsplatz Böhmen-Mähren.

La République Tchèque actuelle ne portait pas ce nom en 1943. En effet dès 1938, la Tchécoslovaquie est annexée à l'Allemagne et le pays est morcelé. Le pays s'appelle donc le "Reichprotektorat Böhmen und Mähren" soit en français, le "Protectorat de Bohème et Moravie". La Bohème et la Moravie étant deux régions de l'actuelle République Tchèque.

Léon Gaultier : "Le train roule vers le sud. Direction Beneschau ! Le Far West, pour autant que nous le connaissons...Une gare de pierres qui n'en peuvent plus de vétusté, des quais de planches et une boue énorme, flasque qui s'étend partout et qu'on ne franchit que sur des pavés instables".

Léon Gaultier au milieu de ses hommes.

MP 40 en main, un Français s'entraine dans un village du camp

L'unité française se rassemble près du village délabré de Networschitz à quelques kilomètres de Beneschau, dans le protectorat de Bohème-Moravie.  Le SS-Sturmbannführer Paul Gamory-Dubourdeau, breton de 59 ans ancien officier de l'armée française, commande la brigade, le premier bataillon est commandé par le SS-Hauptsturmführer Pierre Cance, ancien cadre de la Milice de Joseph Darnand. Le deuxième bataillon poursuit son instruction dans la région de Könitz à Schwarnegast dans le corridor de Dantzig. La section de FLAK du premier bataillon est envoyée en stage à Munich, celle-ci ne reverra plus la brigade mais reviendra pour la future division Charlemagne à l'automne 1944.

Encore une fois une dernière sélection doit être effectuée, les casiers judiciaires sont arrivés. Pour les voleurs et les proxénètes, une vingtaine, c'est le camp de concentration dans une section réservée au SS. Ils y retrouvent quelques parisiens du centre de recrutement du Recteur Poincaré, accusés de délits les plus divers, depuis le détournement de colis jusqu'à la transmission à la résistance de liste de volontaires SS. Parmi les mutés en KZ se trouve un ancien condamné de droit commun, qui avait profité d'une permission en France pour détrousser quelques juifs. Les saboteurs, infiltration par des éléments communistes sont exécutés. La brigade d'assaut dispose même d'une terrible section disciplinaire qui sera dissoute au moment de la montée au front, l'adjudant qui la commandait restera au dépôt sur ordre de "peur" qu'il ne soit abattu d'une balle dans le dos par ses propres hommes.

Mars 1944. La formation française devient un régiment d'artillerie lourde motorisé. Schw.Franz.SS-Freiw.Artillerie RGT (mot) 500. Ce qui n'est franchement du goût des Français qui feront preuve de mauvaise volonté pour faire changer d'avis les allemands. L'ambiance, dans le froid et la misère, est mauvaise. Le manque de nourriture, de chauffage et de matériel devient angoissant. Les hommes répondent de moins en moins, remontés certainement par un individu. Une enquête est menée qui permet de découvrir le coupable, le type même de l'idiot qui s'engage dans tous les coups durs et qui veut jouer les fortes têtes. Les preuves sont contre lui : il avait l'imprudence de tenir ses exploits sur un journal ! Il est enfermé dans une baraque abandonnée surveillé par un homme en arme avant d'être normalement envoyé en camps de concentration. Il est finalement abattu d'une balle dans le ventre après une tentative d'évasion. Le planton, le SS-Schütze Maurette est nommé Sturmmann.

Avril 1944. création de la Franz.SS-Freiwilligen-Sturmbrigade. Le régiment d'artillerie est finalement transformé en unité d'infanterie.

Les Français sont entraînés comme Panzergrenadiere, c'est à dire "grenadiers blindés". Le bataillon Cance quitte Networschitz pour Neweklau une dizaine de kilomètres plus loin, bourgade plus confortable naguère utilisée par les Wallons du belge Léon Degrelle.

La neige reste jusqu'en mai, les sous-officiers ont fait coudre les poches des capotes et font enlever les gants de laine pour les séances de maniement d'armes qui durent des heures. Le poids moyen des volontaires descend en dessous de 60 kilos. Les écussons tricolores arrivent et les premiers à les porter sont les instructeurs allemands, les Alsaciens seront les derniers. Ce bataillon fort de de trois compagnies de combat et d'unité d'appui soit vingt officiers et neuf cent quatre vingt hommes, sera mis en route pour le front le 29 juillet 1944.

Toute La Brigade d'Assaut française ne sera pas mise en action en Galicie,  seul le Ier Bataillon d'environ 1000 hommes commandés par le SS-Freiwillige Haupsturmführer Pierre Cance part au combat. Le reste de la Sturmbrigade toujours aux ordres du SS-Freiwillige Obersturmbannführer Paul Gamory-Dubourdeau reste en Bohème.

28 juillet 1944, camp de Neweklau

L’ordre de départ arrive,

Léon Gaultier : "La deuxième compagnie se présentera en équipement de guerre à 1 heure le 29 au point sud de Neweklau, route de Beneschau. D’autres ordres seront communiqués à l’étape…".

Partie en train, la Sturmbrigade met de longs jours avant de rejoindre le front, elle passe par la Slovaquie, la Hongrie puis l'Ukraine. Les volontaires croisent de nombreux convois militaires

André Bayle : "Aux arrêts, la population vient nous offrir des fleurs et du pain blanc, que nous n'avons plus vu depuis le début de la guerre"

Qu'est ce que la Galicie ?

Tout d'abord il ne faut pas confondre Galicie avec la Galice en Espagne. Galicie s'écrit Halychyna en ukrainien, Galizien en allemand et enfin Galicja en polonais.

Un Waffen SS Allemand : "La Galicie est un pays en forme de croissant, entre la Vistule et le Dniestr, entre la Silésie et la Bukovine. ce pays s'accroche au pied des Carpates. C'est une ancienne province de l'empire austro-hongrois. Le nom de Galicie (en Ukrainien) vient de Halicz ou Galitsch qui était autrefois le centre du duché de la Prusse. En 1944, la Galicie de l'est constitue le district de "Galizien" dans le gouvernement fédéral de Pologne. En 1943, il compte 4,7 millions d'habitants. Lemberg, Lvov en polonais ou Lviv en ukrainien était la troisième ville de l'ancienne Pologne avec 350.000 habitants. Lemberg dont le nom signifie "Löwemberg", le "château du lion". La Galicie est alors une région délaissée sur le plan économique avec de mauvais chemins. C'est une pauvre terre rurale dont la population utilise encore des instruments aratoires primitifs. La population est ukrainienne à l'origine, les apports polonais y sont très récents. En 1943, 1 million de Polonais habitent dans le district de Galicie pour 3,5 millions d'Ukrainiens. Un pourcentage important de la population est israélite, cette population constitue environ 32% des habitants de Lemberg. La population se rappelle alors la terreur de 1939 à 1941, les caves sanglantes du NKVD de Lemberg où des milliers d'Ukrainiens et de Polonais furent assassinés par les troupes soviétiques du NKVD, et parmi eux, beaucoup de juifs."

Les combats de Sanok

 

Le 5 août, après un voyage d’une semaine en chemin de fer le bataillon arrive finalement dans la ville de Turka, située entre Sambor (Sambir en Ukrainien) et Uzghorod, aux sources du Dniestr. Turka est de nos jours située en Ukraine. Les troupes débarquent et les volontaires partent à pied en fin d'après-midi pour plusieurs heures de marche à travers les Beskides. "La poussière et la chaleur devinrent bientôt insupportables. Couvert de sueur, chargés d'un équipement lourd et d'armes qui pesaient de plus en plus, creusant la chair, ils cessèrent petit à petit de chanter".

La Sturmbrigade est rattachée à la 18ème Division SS Horst Wessel et devient ainsi le IVe Bataillon du SS-Kampfgruppe Schäffer. Les soviétiques ont creusé une poche qui menace les arrières de la Horst Wessel, le général Wirtz prétend la réduire en prenant l'offensive au sud du couloir par lequel affluent hommes et matériel ennemis. Mais il ne dispose que de quelques unités de la Wehrmacht rescapées des combats d'Ukraine et du 40ème régiment du commandant Schäffer.

Historique du Kampfgruppe "schäfer" de la 18. SS-Freiwilligen-Panzer-Grenadier-Division "Horst Wessel"

La division "Horst Wessel" est créée le 25 janvier 1944 à partir de la 1.SS-Infanterie-Brigade (mot.). Cette dernière avait été formée au cours de l'été 1941 à partir des SS-Totenkopf-Standarten 8 et 10 et engagé sur le front de l'Est jusqu'à la fin de l'année 1943. Au cours de l'été 1944, une kampfgruppe issue du SS-Pz.Gren.Rgt 40 et commandée par le SS-Sturmbannführer Ernst Schäfer, est détachée de la division et envoyée sur le front de l'est dans le secteur de Lvov. Cette kampfgruppe combat en Galicie tout au long du mois d'août 1944 avec le XXIV.Pz.K de la 1.Pz.Armee puis avec le XXIV. Pz.K de la 17. Armee. Elle subit de lourdes pertes lors des combats de la poche de Sanok au cours desquels elle reçoit le renfort du I.Bataillon de la Sturmbrigade française, commandée par le SS-Haupsturmführer Pierre Cance. Le 19 août, la kampfgruppe Schäfer est transportée par camion au nord-ouest de Mielec, où elle reçoit la charge d'un secteur le long de la Visloka. Elle combat ensuite dans la région de Lvov. A la fin du mois, elle est signalée dans la région de Dubrovka. A cette époque, la kampfgruppe détache un bataillon renforcé en Slovaquie. Ctte unité participe à la répression de l'insurrection slovaque aux côtés de la division "Reichsführer SS". Le 13 mars 1945, la kampfgruppe est intégrée dans une kampfgruppe de la 371 I.D. Source : "Le Dictionnaire Historique de la waffen SS" de Georges Bernage et François de Lannoy, ISBN 2 84048 1119 7, éditions Heimdal, Château de Damigny, BP 61350 F 14406 Bayeux.

Schaeffer se bat sans relâche depuis quelques mois, à un contre dix pour les soldats, un contre cent pour le matériel et ne possède plus qu'un bataillon de chars lourds Tiger I, un bataillon de chars Panther, un groupe d'artillerie de trois batteries, deux compagnies d'infanterie comprenant une centaine d'hommes valides. La brigade d'assaut française qui lui est rattachée, en fait, l'absorbe, avec ses mille combattants. Le 8 août 1944, le bataillon rejoint en camion Sanok en Pologne, 90 kilomètres à l'ouest de Turka.

8 août 1944.

A l'est de la forêt Dudyncamy, la 3.Kp du SS-Obersturmführer Fenet monte en ligne la première. Elle se positionne entre le village de Pobiedno et Wolica. Sur sa droite les régiments de la Horst Wessel.

9 août 1944.

Le jeune SS-Sturmmann Delattre, 1ère section de la 3.Kp est tué au combat le 9 août dans un village, il commandait un groupe de combat.

10 août 1944.

Positionnées dans la forêt de Dudyncamy, la 1.Kp De Tissot et la 2.Kp Gaultier entrent en scène après une bonne journée de marche. Dè la mise en place de la 2.Kp, le SS-Untersturmführer Léon Gaultier est pris à partie par l'artillerie soviétique.

Léon Gaultier : "Nous nous sommes levés pour bondir vers la compagnie. Vloc ! je boule comme un lapin - qu'est ce que c'est ? je me relève, du sang dans la bouche ! Qu'est ce qui m'arrive ? je me dresse. Le danger ? Mes garçons ont déguerpi. Je cours trois mètres. Ce bruit des obus et des balles de mitrailleuse ! J'ai la bouche pleine de sang. Bon dieu ! D'où ça peut venir ? Un picotement derrière l'omoplate droite...Mes jambes ne tiennent plus. Allons, bon ! Il ne manquait plus que ça !".

Gaultier a le bassin brisé et le poumon perforé, Bartholomei le remplace.

L'objectif des compagnies et le suivant, la 1.Kp doit prendre le village Pielnia, la 2.Kp doit s'emparer du village de Dudynce. Les combats font rage, la Sturmbrigade perd rapidement trois chefs de section, Mulier tenant ses tripes dans un casque, Pinsard-Berthaz, Hag gisent dans un champ leurs corps criblés d'éclats de mortiers. La 2.Kp réussit temporairement à prendre Dudynce mais elle est repoussée et consolide ses positions au sud du village. 

11 août 1944

Les SS français consolident leurs positions et anéantissent au passage quelques patrouilles Russes tentant de s'infiltrer. 

12 août 1944

La brigade contre-attaque avec la Horst Wessel, objectif  ? La ligne de chemin de fer Cracovie/Sanok. Les russes sous la tempête reculent, la charge se fait parfois à la baïonnette comme en 14 !

13 août 1944

La Brigade d'Assaut enterre ses morts.

14 août 1944

Les Russes tentent sous une pluie d'obus à enfoncer la ligne tenue par les SS Français, sans succès. Le Standarten Oberjunker Peyron dont le crâne, casque compris, a été ouvert par un éclat d'obus. Peyron l'officier W-SS tué, c'est le premier de son rang. Il est enterré dans le village de Wolica.

15 août 1944.

Finalement le bataillon Cance descend des lignes après avoir subi de lourdes pertes, 10% sont tués ou blessés soit 120 hommes sur 1200. Mais le front se fissure partout, la Frankreich doit quitter le secteur de Sanok, pour celui de Miliec, 100 km au nord-ouest de Sanok. Les canons, mortiers et avions à l'étoile rouge continuant à les harceler.

Français durant les combats près de Sanok, un Soviétique est étalé mort

La Sturmbrigade compte de nombreux morts mais surtout de nombreux blessés

 

A suivre...

 

 

 

 

 

 

 

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 Site d'Histoire sur la Französisches SS-Freiwilligen-Grenadier-Regiment Französisches SS-Freiwilligen-Sturmbrigade (dite Brigade Frankreich), 33.Waffen-Grenadier-Division der SS "Charlemagne" (franz.Nr.1) (Dite Division Charlemagne) au Französisches freiwilligen-Sturm-Regiment der SS "Charlemagne".